Louise avait 2 ans pile quand je suis tombée enceinte. Une merveilleuse nouvelle qu’on lui a annoncée au bout d’un mois. Et pendant ce mois où elle ne savait pas, elle l’a sûrement ressenti car son comportement était différent : troubles du sommeil marqués, besoin de maman, de calins. Tout cela est rentré dans l’ordre le soir même de l’annonce. J’en ai parlé à la pédiatre qui me disait que parfois, les enfants ressentent les choses avant même que les parents ne découvrent la grossesse. À partir de là, je me suis dit qu’il nous restait 8 mois pour la préparer à l’arrivée de ce bébé, juste avant ses 3 ans, un âge où déjà tout se bouscule dans leur tête et où les émotions sont difficiles à gérer.
Je suis une maman au feeling, alors je n’ai pas vraiment lu d’articles, de livres, j’ai fait ce qui me semblait bon pour elle !
PARLER, COMMUNIQUER
La clé de tout : parler. On lui a annoncé assez tôt. C’était flou pour elle, mais j’avais besoin qu’elle sache. On a attendu 1 mois et quelques car j’attendais d’être sûre que tout allait bien, je vous expliquais pourquoi ici et ici. On lui a parlé de copines à elle qui ont ou vont avoir des petits frères/soeurs. On lui parlait d’amies enceintes qui allaient avoir un bébé. On a aussi beaucoup parlé du fait qu’on l’aimerait toujours autant. Chaque jour, on en parlait un peu et tout cela faisait son petit bonhomme de chemin.
LUI EXPLIQUER LE DÉROULÉ AVEC TRANSAPRENCE
Les enfants ont du mal à se projeter dans l’avenir. Demain, dans 3 semaines, dans 6 mois, ça ne lui parlait pas. On savait que ce serait très long pour elle jusqu’à l’arrivée de bébé. J’avais acheté un livre qui évoque avec des mots d’enfants le déroulé de la grossesse. On lui expliquait qu’au début, on ne verrait et sentirait rien, que plusieurs fois, on verrait bébé sur un ordinateur pour voir si tout va bien. On lui a dit que maman serait fatiguée, que mon ventre allait grossir. Puis quand le temps avançait, on lui disait que le bébé bougerait bientôt et elle a commencé à le sentir juste après. Pendant les vacances, on a fait des photos avec le ventre à l’air pour qu’elle puisse les regarder. J’essayais aussi, chaque semaine, de lui montrer un fruit ou un légume dont la taille correspond au volume du bébé. Avec des mots simples, je lui expliquais aussi qu’il fallait souvent vérifier que le bébé va bien. En cas de problèmes, je ne voulais pas me retrouver à subitement lui dire que ça n’allait plus.
Je me rapelle aussi lui avoir expliquer l’accouchement. D’ailleurs, je l’ai filmée pour garder cela en souvenir. Je lui avais expliqué qu’on irait à l’hôpital pendant qu’elle serait avec Papi et Mamie. Je lui avais dis que j’aurais un petit médicament pour avoir moins mal, puis que le bébé gigoterait un peu et que je devrais pousser pour le sortir. Pendant des semaines, elle mimait les poussées, on a tellement ri ! Elle savait aussi que le bébé sortirait par la « foufoune », alors dans la douche, elle me disait « Mais le bébé, il va passer par où !! ». Les petits sont épatants. Avec des mots simples, pas anxiogènes, on peut leur expliquer quelque chose comme l’accouchement.
Quand nous avons appris que Jules était en siège, je lui ai fait des dessins pour lui montrer que son petit frère n’était pas dans la position idéale, comme dans le livre. Je lui montrais des images. On rigolait quand je lui disais qu’il était assis dans Maman ! Que de bons souvenirs. Il a fallu lui expliquer que ça ne se passerait pas comme je lui avais raconté. Elle racontait à d’autres gens « Bébé, il est assis dans Maman donc il passera pas par la foufoune, on fera un petit trou dans le ventre, et on referme ! ». Finalement, vu comme ça, c’est cool ! Je vous recommande de parler de tout cela avec vos enfants. Ils sont toujours plus sereins quand on leur parle des changements à venir et ils sont capables de comprendre beaucoup !
OPTER POUR DES LIVRES
Évidemment, on a eu des livres pour enfants. Que ce soit pour expliquer la grossesse, pour illustrer l’arrivée d’un petit frère ou pour lui raconter la vie avec un petit frère, j’ai teouvé ça idéal. Elle a beaucoup lu « Juliette a un petit frère » par exemple.
LUI PARLER DES CHANGEMENTS À VENIR
En parlant de changements, on l’a beaucoup préparée aux chamboulements de la vie quotidienne : pleurs potentiels, petit frère dans la chambre de Papa et Maman, un peu moins de temps disponible les premiers temps, nouveaux objets dans la maison, partage de la chambre d’ici quelques mois, bébé fragile qu’elle ne pourra pas complètement porter, avec lequel elle ne pourra pas jouer au départ. On a évoqué avec elle le fait qu’un bébé pleure quand il a sommeil, faim, quand il est malade, mais qu’il ne faut pas s’inquiéter car on s’occupera de lui. Elle posait beaucoup de questions car c’était très étrange pour elle que ce bébé reste ensuite à la maison !
LA BOITE A GRANDE SOEUR ET LE CADEAU AU PETIT FRERE
J’avais prévu d’emmener Louise choisir un cadeau pour l’arrivée de son petit frère. Elle a donc choisi le coloris de son doudou, bleu gris avec un pompon blanc. Elle était fière d’avoir un cadeau pour lui et elle l’attendait sans trop savoir à quoi s’attendre non plus. De mon côté, j’avais prévu une boîte à grande soeur que Jules offrirait à Louise à la maternité. Je vous en avais parlé et montré le contenu en vidéo sur mon compte dédié à la famille @maudandfamily, donc je vous la remets ci-dessous.
L’INTÉGRER DANS L’ARRIVÉE DU BÉBÉ, LA FAIRE PARTICIPER
Une fois né, notre objectif était vraiment de l’inclure dans cette nouvelle vie avec son petit frère. Nous n’avons pas seulement deux enfants à la maison. Nous avons une fratrie. Pour moi, c’était indispensable d’intégrer Louise absolument pour tout, de la faire participer à cette nouvelle vie de famille à 4. Que ce soit pour préparer les biberons, pour pousser la poussette, pour changer la couche, faire le bain, les soins ou l’habiller, elle participait si elle en avait envie. Je la revois toute fière en train de le rincer pendant le bain, toute contente de me donner les couches. C’est rien pour nous, mais pour elle, c’est beaucoup. C’est aussi une façon simple de ne pas être dans la situation “Vu que je m’occupe de ton frère, je ne peux pas jouer.”. En participant, elle ne se sent pas seule, elle ne tourne pas en rond, et c’est l’idéal. Puis qu’on se le dise, c’est toujours agréable de se faire aider quand on arrive pas à chopper un lange, une couche, ou autres ! Avec le temps, elle a commencé à le prendre dans les bras, à lui faire des câlins, c’était vraiment trop mignon !
Voilà, c’est un article que vous m’aviez énormément demandé mais que je n’avais pas forcément eu le temps de rédiger. J’espère que cela vous sera utile si un petit frère ou une petite soeur arrive dans votre famille. Je vous invite à retrouver mes autres article de grossesse ici. N’hésitez pas à me laisser un commentaire pour me raconter votre vécu et pourquoi pas donner vos conseils pour préparer les aînés à l’arrivée d’un frère ou d’une soeur ! J’en profite pour vous montrer la deuxième partie de notre séance photo avec la photographe de notre mariage, Ingrid Lepan. C’est toute la partie avec Louise.
Vraiment très chouette à lire même si je suis encore loin d’être maman. Le sujet m’intéresse beaucoup ! Des bisous Maud.
Auteur/autrice
Je suis ravie si ça te plait ! On peut toujours s’intéresser à la maternité et l’éducation même quand ce n’est pas en projet !
Maud
Bonjour Maud,
Pourrais tu stp me donner les coordonnées du photographe car je cherche à faire une séance photo pour ma grossesse. Merci
Auteur/autrice
C’est ma photographe de mariage : Ingrid Lepan.
Maud
Hello Maud, juste pour me rassurer, c’est le docteur Meziou qui t’a accouché à saint jean ou dr SOLER ? Je vais accoucher la bas, première grossesse, c’est le dr meziou qui me suit.
Auteur/autrice
Aucun des deux, j’ai été accouchée par mon gynécologue, le Dr Ibghi !
Maud